Broin


Le château vu de la plaine de Saône
Le château vu de la plaine de Saône

BROIN. Canton de Brazey-en-Plaine (Autrefois canton de Seurre). Environ 450 habitants. 

Sur le tracé du nouveau gazoduc, une tuilerie gallo-romaine a été découverte à la sortie du village. Un four tuilier de huit mètres de long et deux fours de potier datant de près de 2 000 ans ont été mis à jour par les archéologues. 

Dans ce village percé d'une multitude de puits, qui quelquefois disparaissent sous leur décor de verdure, on découvre l'église Saint-André XVIIIe de style Jésuite surmontée d'un clocher en bulbe. 

Une date, 1745, dessinée par les tuiles de son toit, tenterait de démontrer que le château local remonterait à cette année. Pourtant, c'est en 1747 que sa silhouette élégante fut dressée au milieu des vignes pour Philippe de Croonembourg. Puisque nous parlons de vignes, il faut noter que Broin conserve un ancien pressoir à perche appelé autrefois "casse-coué", casse-cou. En 1785, on ajouta les deux ailes latérales au château, à la demande de la famille Seguin. Elle fit également sculpter ses armoiries au-dessus du portail. 

De beaux bâtiments industriels mêlant pierres et briques sont encore visibles en face. On trouvait aussi autrefois une étonnante tour hexagonale en briques rouges et pans de bois, généreusement vitrée et couverte d'un toit d'ardoises. Baptisée par certains voisins, le pigeonnier, elle n'a sans doute jamais rempli cette fonction. 

En suivant la rue principale, on arrive à un beau bâtiment d'école dont le long toit en petites tuiles plates est bordé d'un crénelage. Accolé à cette longue bâtisse, on trouve le magasin à pompes, qui clame son usage sur le linteau gravé : "magasin à pompe, 1846". 

Si nous remontons jusqu'à la mairie, nous trouvons un bâtiment à usages multiples du XIXe qui regroupe outre la mairie, une seconde école et un second magasin à pompes. Un linteau accueille l'enseigne et une date : "magasin à pompe, 1886". Entre la mairie et le château, on découvre accolé à une maison, un curieux pigeonnier (?) doté d'une double fenêtre d'envol ornementée.

Une fontaine voûtée offre son eau à un ruisseau qui creuse une petite gorge le long du château et gagne le lavoir XIXe qui a hélas, perdu sa fonction. 

 

Au nord, à 300 m de la maison forestière, des fossés en eau constituent les derniers maigres vestiges de la motte féodale du Chaffaud.